Journal de l'économie

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L'État veut éviter le « naufrage » économique





Le 5 Avril 2020, par François Lapierre

L'État a bien l'intention de supporter à bout de bras l'économie française tant que les mesures de confinement seront nécessaires pour endiguer l'épidémie de coronavirus.


20 milliards d'euros de prêts garantis par l'État

100.000 entreprises ont demandé l'aide de l'État pour des prêts bancaires garantis. « Sur huit jours, 20 milliards d'euros de prêts » ont été accordés sur cette base, révèle Bruno Le Maire dans un entretien au Journal du Dimanche. L'exécutif a annoncé que ces prêts bancaires garantis pourront se monter à un total de 300 milliards d'euros, soit l'équivalent de 15% du PIB du pays. Le ministre de l'Économie explique qu'il préfère s'endetter aujourd'hui « en évitant un naufrage, plutôt que laisser détruire des pans entiers de notre économie ». L'État finance ces mesures par la dette, et fort heureusement la France n'a pas de difficultés à « lever de l'argent sur les marchés financiers ».

Les taux d'intérêt du pays sont à des niveaux « raisonnables », relève-t-il. Mais Bruno Le Maire appelle à la mise en œuvre d'un plan de relance « aux niveaux national et européen [pour faire] redémarrer la machine le plus vite possible ». En attendant, l'État soutient les entreprises qui ont besoin de passer le cap du coronavirus. 5 millions de salariés bénéficient du chômage partiel, ce qui leur permettra de revenir dans leurs entreprises lorsque l'activité reprendra sans passer par la case chômage.

Nationalisations temporaires possibles

450.000 petites entreprises dont le chiffre d'affaire a baissé d'au moins 50% ont demandé l'aide du fonds de solidarité : elles recevront à partir de lundi 6 avril une aide de 1.500 euros. Et celles qui risquent la faillite bénéficieront d'une indemnisation de 2.000 euros. Bruno Le Maire l'affirme : ces dispositifs seront réabondés « autant que nécessaire ». Par ailleurs, une liste d'une vingtaine d'entreprises stratégiques fragilisées (on songe à Air France, Renault, le groupe PSA) a été envoyée à l'exécutif avec des solutions pour les aider : « garanties de prêts, montée au capital, recapitalisation, et, en dernier ressort, nationalisation ».

La nationalisation d'une grande entreprise ne pourra être que « temporaire », explique le ministre. Il met de nouveau en garde : les entreprises qui bénéficient de l'aide de l'État pour leur trésorerie ne pourront pas verser de dividendes. Et les autres sont fermement invitées à réduire « d'au moins un tiers » le montant des dividendes versées aux actionnaires cette année.



Tags : coronavirus

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